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http://www.education.gouv.fr/discours/2001/dlangviv.htm
Ma volonté est de revisiter lensemble
du système et de centrer dabord les transformations
sur lamélioration de lécole première.
Cest là que le destin de nombreux enfants se joue.
Cest là que se décident leur réussite
ou leurs difficultés futures.
Le plan pour lEcole vise à la fois à
assurer une totale maîtrise des apprentissages fondamentaux
et à mieux armer les enfants pour affronter le futur.
Une politique proclamée nest que le premier
acte dun changement. Le plus exigeant et le plus difficile,
cest sa stricte application sur le terrain. Doù
ma détermination à veiller scrupuleusement jour
après jour à linscription de ces changements
dans la réalité.
Dans ce but, je me suis engagé à mobiliser
lensemble des maîtres, à apporter les moyens
dapplication en personnels et en crédits pédagogiques.
Dans le même esprit, jai entrepris un
tour de France des académies. Jai rencontré
lensemble des inspecteurs de léducation nationale
chargés dune circonscription du premier degré
qui assurent la liaison avec les maîtres des écoles,
cest-à-dire près de 1500 personnes.
Cest la même volonté qui me conduit
à organiser sur les différents thèmes de
ces réformes des séminaires nationaux qui permettent
chaque fois de dresser un premier bilan, danalyser les
lumières et les ombres, de prendre des mesures dapplication
complémentaires afin dassurer une pleine réussite.
Sur chacun des points de la réforme (la maîtrise
de la langue nationale, la généralisation des expérimentations
scientifiques, léveil artistique et sensible, lapprentissage
de la vie en société, la généralisation
des technologies de linformation et de la communication,
) des réunions de ce type auront lieu tout au long
de lannée. En particulier aura lieu en avril prochain
un séminaire sur lexpression orale.
Ma conviction nest pas née aujourdhui.
Militant de la rénovation de lenseignement des langues
et de la diversité linguistique, je souhaite depuis longtemps
de réels changements dans notre système déducation.
Ainsi, parmi les initiatives antérieures que
jai eu loccasion de prendre, quon me permette
de citer :
- la création des sections et des
classes européennes en 1992,
- lintroduction cette même année
des modules pour la première langue vivante en classe
de seconde,
- ou encore lorganisation en 1997,
par la commission des Affaires étrangères dont
jétais le Président, de toute une série
de manifestations de sensibilisation sur le multilinguisme avec
la participation de Claude Hagège, Professeur au Collège
de France, et de Jean-Marie Bressand, Président du Monde
bilingue.
Pourquoi cet engagement obstiné en faveur de
lapprentissage dès le plus jeune âge de deux
langues vivantes ?
Je donnerai deux raisons :
- Loreille musicale de lenfant.
Cest un gâchis et une aberration, alors que lenfant
a un oreille musicale qui est à son zénith au plus
jeune âge, de ne pas lui permettre de sapproprier
une ou deux langues en plus de la langue nationale. Lexpérience
de plus petits pays que le nôtre, comme le Luxembourg,
montre que cela est non seulement possible mais heureux.
- Une deuxième raison est la préservation
de notre langue nationale dans une Europe plurilingue. En France
même, lexpérience montre que plus un enfant
a la chance dapprendre de langues, plus il les maîtrise.
Lapprentissage dune langue vivante, non seulement
ne nuit pas à la maîtrise du français, mais
contribue au contraire à aiguiser la capacité de
lenfant à voyager à lintérieur
de la langue nationale et à en mieux comprendre la singularité
et les similitudes avec les autres langues. Ce plan pour deux
langues vivantes permet en même temps à notre pays
de réclamer avec une plus grande chance de succès
que notre langue ait une meilleure place dans lenseignement
des autres pays. Favoriser lapprentissage dune langue
vivante dès le plus jeune âge, cest aussi
une manière efficace de servir lavenir de notre
langue à lextérieur.
Dans cet esprit, jai décidé dorganiser
cet automne, pendant lAnnée européenne des
langues, les Etats généraux du multilinguisme.
Des personnalités du monde entier seront invitées
à soutenir un manifeste en faveur dun apprentissage
diversifié de plusieurs langues vivantes.
Dès le mois de juin 2000, jai annoncé
une série de décisions pour lintroduction
de lenseignement dune langue vivante à lécole
primaire :
- Un plan de généralisation
de lenseignement des langues vivantes du CM2 à la
Grande section de maternelle dici à 2005 est mis
en uvre.
- La continuité au collège
de lapprentissage de la langue apprise à lécole
primaire sera assurée.
- La diversification des langues enseignées
à lécole primaire est affirmée.
Lamélioration indispensable des compétences
en langues des élèves et des étudiants nécessitera
également des décisions sur cet enseignement en
collège, au lycée et à lUniversité.
Celles-ci seront rendues publiques dans quelques semaines.
Dores et déjà, jai pris
des mesures importantes pour le second cycle des lycées
:
- offre de lenseignement dune
seconde langue vivante en classe terminale de la série
scientifique,
- augmentation de lhoraire de première
langue vivante en série littéraire.
Je souhaite que chacun comprenne que les dispositions
prises pour cet enseignement à lécole primaire
sont une première étape essentielle dun projet
plus vaste qui permettra effectivement à chacun de parvenir
à une connaissance satisfaisante de plusieurs langues
vivantes étrangères.
Où en sommes-nous ?
Depuis lannonce de ces objectifs très
ambitieux pour lécole primaire, une impulsion très
forte a été donnée sous la responsabilité
du Directeur de lenseignement scolaire, Jean Paul de Gaudemar,
et par toutes les directions du ministère pour la mise
en uvre de ce plan.
Ainsi, depuis la rentrée scolaire 2000, lenseignement
dune langue vivante est assurée dans 94% des CM2
du secteur public et 79% du secteur privé. Lécart
existant entre le secteur public et le secteur privé doit
être analysé pour en comprendre les causes.
Je remercie tous les maîtres, les professeurs
du second degré, tous les autres intervenants qui, avec
un grand engagement personnel et souvent avec enthousiasme, ont
permis une avancée très importante dans la prise
en compte de cette nouvelle mission de lEcole. Je sais
également que la mise en place de cet enseignement dans
53 352 classes naurait pas été possible sans
la mobilisation des inspecteurs dacadémie et des
inspecteurs de léducation nationale.
Même si ce nombre recouvre des situations très
différentes, qui devront parfois être améliorées,
chacun mesurera leffort très important qui a été
accompli en peu de temps.
Nous devons et nous pouvons aller encore plus loin.
Je suis convaincu que de nombreux maîtres possédant
une compétence suffisante dans une langue ne participent
pas encore à ce grand projet de lEcole. Je souhaite
que vous puissiez les convaincre de son importance et trouver
avec eux les modalités les plus efficaces et les mieux
adaptées.
Les décisions que je vais rendre publiques
aujourdhui ont pour finalités de préciser
les modalités de cet enseignement et de donner à
lEcole les moyens nécessaires pour la réussite
de ce plan.
Ces décisions sappuient naturellement
sur lexpérience déjà importante de
lécole primaire concernant les langues vivantes.
Sur limpulsion de Lionel Jospin, alors Ministre
de lEducation nationale, une première expérimentation
à léchelle nationale a été
engagée en 1989.
Parallèlement, le système éducatif
français a acquis un savoir faire important grâce
à certains dispositifs particuliers, comme ceux mis en
place dans le cadre des sections internationales ou de lenseignement
bilingue pour les langues régionales.
Une exigence de résultats
La nouveauté de la réforme se traduit
par une série de décisions :
- Les langues vivantes deviennent une discipline
de lécole primaire.
- La cohérence sera assurée
par la poursuite de cet enseignement en classe de sixième.
- Les compétences des élèves
en langue vivante à lentrée au collège
seront évaluées.
Jai décidé de faire désormais
des langues vivantes une discipline à part entière
de lécole primaire.
Le groupe dexperts en charge de la rédaction
des programmes de lenseignement primaire, sous la direction
de Philippe Joutard, remettra dans quelques semaines ses propositions
qui concerneront également les objectifs, les contenus
de lenseignement des langues vivantes, ainsi que le volume
horaire nécessaire pour atteindre ces objectifs.
Ces objectifs sont de deux ordres :
- Lintroduction des langues vivantes
à lécole primaire sera mis à profit
pour aider les élèves dans la découverte
des régularités du français, de la syntaxe
et de la morphologie de la langue. Les langues vivantes contribueront
de façon spécifique à la maîtrise
de la langue nationale et de la lecture.
- Les programmes préciseront quelles sont les
compétences dans la langue ainsi que les connaissances
sur les réalités culturelles que les élèves
doivent avoir acquises à la sortie du cycle 3.
Cette discipline fera lobjet dune évaluation
régulière effectuée par les maîtres
dans la conduite de la classe. Elle sinscrit dans une continuité
qui permettra à chaque élève de poursuivre
en classe de sixième létude de la langue
commencée à lécole primaire.
Jai donné à la Direction de lenseignement
scolaire (DESCO) et à la Direction de la programmation
et du développement (DPD) la mission dorganiser
au niveau national une évaluation du niveau de compétence
atteint par les élèves à la sortie de lécole
élémentaire dans les langues enseignées.
Elle nous permettra dobserver lévolution des
compétences effectives des élèves. Expérimentée
dès 2001, elle sera généralisée en
2004.
La réussite du plan de généralisation
des langues vivantes à lécole primaire ne
se mesure pas aux seules données quantitatives. Les aspects
qualitatifs sont primordiaux. Je confie à lInspection
générale de lEducation nationale une mission
de suivi de ce plan. En relation constante avec la DESCO, avec
laide des inspecteurs dacadémie, des inspecteurs
de lEducation nationale et des IA-IPR de langue, les inspecteurs
généraux pourront réunir des observations
dans les classes et faire régulièrement des recommandations.
Le rythme de la généralisation
Jai annoncé en juin que la généralisation
de lintroduction dans cette discipline seffectuerait
sur une période de 5 années scolaires, et ce plan
ambitieux est, comme on la vu, en cours de réalisation.
Après la généralisation en 2000-2001
en CM2, nous assurerons la généralisation en CM1
à la rentrée 2001. La rentrée scolaire 2002
marquera une nouvelle et importante avancée. Début
de la mise en uvre des nouveaux programmes, ce sera lannée
de la généralisation de cet enseignement simultanément
au début du cycle 3, en CE2, et au début du cycle
2, cest-à-dire en grande section de maternelle et
au cours préparatoire.
Ainsi, en 2005, arriveront en sixième les premiers
élèves ayant bénéficié dun
cursus complet en cycle 3 de lécole primaire sur
la base des nouveaux programmes.
Il sagit dun effort très important
qui nécessite la mobilisation de tous.
Bien évidemment, les objectifs denseignement
fixés pour chacun de ces deux cycles tiendront compte
de la progressivité de la mise en place de cette discipline
et des possibilités réelles dencadrement
pédagogique, qui vont elles aussi croître de façon
importante. Lessentiel est la recherche de la qualité
de lenseignement dispensé.
Pour la Grande section de maternelle et les deux premières
années de lécole élémentaire,
les maîtres accorderont en priorité une grande importance
à des objectifs spécifiques.
Il sagit :
- de développer chez tous les élèves
une attitude positive envers les autres modes dexpression,
- de créer chez eux lenvie dacquérir
une langue autre que leur langue maternelle, de découvrir
dautres cultures et modes de vie et dassocier cet
apprentissage à la notion de plaisir,
- dentretenir leur capacité,
naturelle à cet âge, à acquérir les
sonorités et schémas intonatifs de langues autres
que la langue maternelle et la musique des langues,
- de valoriser les éventuelles compétences
en langues délèves de la classe, dautres
classes ou présentes dans lenvironnement de lécole.
Les maîtres seront préparés à
ce nouvel enseignement dans le cadre de formation continue.
Ils disposeront de nombreux outils et de matériaux
pédagogiques. Des recommandations pour la conduite de
cet enseignement seront diffusés sur le site Internet
EDUSCOL. Des ouvrages et des produits multimédia offriront
de nombreuses ressources pour les séances de langue vivante
dans ces classes.
Cet enseignement portera sur les langues vivantes
étrangères, mais les objectifs quil poursuit
vaut également pour les langues régionales et les
langues issues de limmigration. Une contribution originale
sera entre autres apportée par le CNDP. Un cédérom
proposera des comptines et des chants dans un certain nombre
de langues parlées en France. Tous ces documents seront
à la disposition des enseignants qui choisiront dans cet
ensemble les langues et les contenus les mieux adaptés
à la situation et au projet de la classe.
Par tous ces documents, ces chants et ces textes proposés
dans des langues différentes, les élèves
seront amenés à mémoriser et à reproduire
les sons de langues différentes.
Ils prendront conscience de la réalité
de cette diversité. Tous les jeunes Français auront
eu la possibilité dentendre de cette façon
les langues régionales de notre pays. Ainsi, par exemple
les jeunes Bretons pourront également entendre et reproduire
des textes en occitan ou en alsacien.
Les maîtres saisiront loccasion, chaque
fois que cela sera possible, de valoriser la langue maternelle
dun des élèves ou la langue parlée
dans sa famille.
Cette ouverture à laltérité
est à la fois gage de la réussite ultérieure
dans lapprentissage des langues et contribution à
léducation à la citoyenneté. Elle
permettra la reconnaissance par lécole des compétences
linguistiques, même limitées, dun grand nombre
des élèves et une découverte, par la richesse
des langues régionales, de la diversité culturelle
de notre pays.
A partir de la classe de CE2, les maîtres sengageront
résolument dans lenseignement dune langue
et pour la réalisation dobjectifs qui servent de
socle à la poursuite de lapprentissage en classe
de sixième.
A tous les niveaux de lécole élémentaire,
lintroduction de cette nouvelle discipline doit être
loccasion de mettre en uvre des projets pédagogiques
ayant naturellement une dimension internationale. Tout projet
favorisant le contact des classes et des élèves
avec la réalité des pays étrangers, avec
des établissements et des élèves dautres
pays, donne son sens à cet enseignement. Cette dimension
internationale, cette ouverture culturelle à dautres
civilisations est lune des clefs de la réussite
de cet enseignement car elle est source de motivation des élèves.
Cest en recherchant de façon systématique
les échanges et les contacts avec des locuteurs de ces
langues que lEcole fera comprendre aux enfants lutilité
de cet apprentissage. Lenvironnement quotidien des classes
doit, à loccasion de lenseignement des langues
vivantes, illustrer cette ouverture sur les autres pays et les
autres cultures.
La formation linguistique et pédagogique des
maîtres
1) Une formation initiale pour tous les maîtres
du premier degré
Cette nouvelle discipline relève, de la Grande
section de maternelle au cours moyen, de la responsabilité
pédagogique du maître de la classe, qui pourra ainsi
organiser la nécessaire intégration de lenseignement
des langues vivantes dans lensemble des apprentissages.
La réaffirmation du principe de la polyvalence
du maître du premier degré est accompagnée
de dispositions nouvelles.
a) en faveur de tous les futurs professeurs des écoles
Lobjectif est la formation initiale de tous
les futurs professeurs des écoles.
Dès la rentrée 2001, les IUFM mettront
en place une formation linguistique adaptée. Un effort
aussi important doit être effectué en faveur de
la formation à la pédagogie de lenseignement
des langues vivantes pour des élèves de cet âge.
Dès 2003, le recrutement des professeurs des
écoles stagiaires supposera une compétence suffisante
des candidats dans une langue vivante étrangère.
Leur aptitude à utiliser une langue vivante étrangère
pour la communication directe devra avoir été validée
de façon spécifique.
Je compte sur les présidents des universités
pour impulser dans chaque université la prise en compte
de limportance des langues vivantes, quelles que soient
les disciplines étudiées. Il est indispensable
que les étudiants aient une possibilité réelle,
pendant leurs années détudes, au moins dentretenir
les compétences acquises à la fin du second cycle
de lenseignement secondaire. Le Certificat de compétences
en langues pour lenseignement supérieur, expérimenté
depuis cette rentrée universitaire, et les Centres de
langue doivent connaître une généralisation
rapide.
Pour la rentrée 2001, jai décidé,
pour aider les IUFM à faire face à cette mission,
de mettre à la disposition de chaque antenne dIUFM
léquivalent dau moins un poste et demi dassistant
de langue parmi les postes consacrés à lenseignement
primaire. Ces jeunes étudiants étrangers donneront
loccasion aux stagiaires de sentretenir dans des
langues étrangères, en plus de lenseignement
quils recevront.
b) pour ceux qui souhaitent approfondir leurs compétences
en langues
En plus de la formation linguistique et pédagogique
reçue par tous les futurs professeurs des écoles,
une formation à dominante langue vivante
est mise en place pendant lannée scolaire 2001-2002.
Cette formation à dominante sera proposée aux stagiaires
ayant un intérêt particulier pour cette discipline.
Elle leur permettra dapprofondir et délargir
leur connaissance de la langue ainsi que de la didactique des
langues vivantes. Elle fournira le sujet de leur mémoire
professionnel et comprendra un séjour obligatoire de plusieurs
semaines dans un institut étranger de formation des maîtres.
Pendant ce séjour, les stagiaires auront la possibilité
deffectuer un stage accompagné dans des classes
de lenseignement primaire du pays partenaire et pourront
faire valider leurs interventions auprès de ces élèves.
Je demande à tous les IUFM de poursuivre les
efforts déjà entrepris et de conclure très
rapidement dans ce sens des conventions avec des instituts de
formation étrangers dans les pays ou régions où
les langues enseignées sont pratiquées. Le recours
aux aides communautaires doit être pleinement utilisé.
2) Laccompagnement des maîtres et la formation
continue
La perspective de recrutement denseignants du
premier degré formés à lenseignement
des langues vivantes ne nous dispense pas de la nécessité
dune formation continue pour tous les maîtres actuellement
en poste.
Un plan pluriannuel de formation sera élaboré
dans chaque département. La formation continue linguistique
et pédagogique des maîtres constitue en effet lune
des priorités pour les années à venir.
Une procédure dhabilitation à
lenseignement des langues vivantes est organisée
au niveau départemental ou académique. Dans un
souci de transparence, jai demandé à la DESCO
dharmoniser les modalités et les exigences de cette
habilitation sur la base de lexpérience acquise
par le Diplôme de compétence en langues et le Certificat
de compétence en langue pour lenseignement supérieur.
Ces modalités communes simposeront donc progressivement
pour laccès à lhabilitation.
Une aide importante sera apportée aux maîtres
par les inspecteurs de léducation nationale, les
conseillers pédagogiques et les maîtres formateurs.
A la suite de cette journée, des séminaires
interacadémiques dinformation à leur intention
seront mis en place pendant lannée 2001-2002.
Au cours de lannée 2001, une option Langues
vivantes pour le Certificat aux fonctions dinstituteur
et professeur des écoles maître formateur (CAFIPEMF)
sera créée. Des maîtres formateurs ayant
une compétence très affirmée dans lenseignement
des langues seront une ressource importante pour la formation
continue. Laffectation des conseillers pédagogiques
ayant passé cette option fera lobjet dun plan
élaboré en cohérence avec les besoins créés
par lintroduction de cette nouvelle discipline.
Les personnels denseignement
En accompagnement des efforts importants pour la formation
initiale et continue des maîtres du premier degré,
des formes diversifiées dorganisation des séances
consacrées aux langues vivantes sont mises en place.
- La collaboration à lintérieur
des équipes pédagogiques selon les compétences
particulières de chacun pourra prendre la forme déchanges
de service.
- Dans les zones rurales, des postes de maîtres
itinérants peuvent venir renforcer la polyvalence des
équipes pédagogiques.
- Dans cette perspective, les programmes
déchanges internationaux de maîtres du premier
degré avec plusieurs pays partenaires doivent connaître
un renouveau, et les ressources quils offrent aux écoles
doivent être mieux exploitées. Le séjour
de maîtres français dans des pays partenaires et
la présence dans les écoles de maîtres étrangers
sont des formes privilégiées de formation continue
et des occasions de rencontre des élèves avec des
locuteurs natifs de cette langue, porteurs de leur culture. Ici
encore, il est essentiel que toutes les instances de lEducation
nationale prennent en compte la dimension nécessairement
internationale de leur action dans ce domaine.
- En plus des maîtres formés
du premier degré, lintervention de professeurs de
langue du second degré volontaires, rémunérés
en heures supplémentaires, est organisée. Il sagit
là dune coopération très constructive
entre premier et second degré. Localement, la possibilité
dintégrer des heures dispensées en premier
degré dans le service de professeurs de langue ne disposant
pas dun service complet en collège ou en lycée
devrait être recherchée pour la réussite
de ce plan.
- Dautres intervenants viendront aider
les maîtres du premier degré : intervenants extérieurs
ou assistants de langue.
Le nombre des intervenants extérieurs associés
à cette généralisation de lenseignement
des langues est en forte augmentation. Ils sont passés
de 1350 à 2760. Je tiens à souligner ici leffort
consenti par de nombreuses collectivités locales pour
participer à la mobilisation nécessaire autour
de cette nouvelle discipline. La vérification de leur
compétence dans la langue seffectuera selon des
procédures harmonisées au niveau national.
Une réflexion est en cours pour permettre à
ceux qui possèdent une licence de pouvoir intervenir au-delà
des 270 heures sur lannée quautorise leur
statut de vacataire. Un recrutement de ces personnels, comme
contractuels par exemple, leur offrirait la perspective dintégrer
plus facilement la fonction publique par les concours internes.
La présence de locuteurs natifs est essentielle,
non seulement pour aider les enseignants à assumer cette
nouvelle mission de lEcole, mais surtout pour donner loccasion
aux élèves dêtre exposés à
une langue dont lauthenticité ne peut que difficilement
être égalée, de rencontrer des représentants
de la langue et de la culture enseignées. La compétence
de ces locuteurs natifs leur permet également de mener
avec les élèves des activités diverses dans
la langue.
- Une nouvelle augmentation du nombre de
postes dassistants de langue est prévue pour la
rentrée 2001. Ils étaient 1000 au printemps 2000
dans les écoles primaires. Sur les 5800 postes dassistants
de langue ouverts à la dernière rentrée
scolaire, 1400 sont consacrés au soutien de laction
des maîtres du premier degré. A la prochaine rentrée,
1850 assistants sur les 6500 prévus contribueront à
lintroduction des langues vivantes à lécole
primaire.
- Jai décidé daugmenter
de façon significative le nombre de jeunes Européens
présents auprès des maîtres du premier degré.
Des concertations sengageront très vite avec nos
partenaires sur les formes les plus adéquates.
Jai confié au Centre international détudes
pédagogiques le soin dorganiser le recrutement de
tous ces jeunes, qui nécessite laide active de nos
partenaires étrangers et la mobilisation des postes diplomatiques.
Les postes dassistants seront ouverts également
à des étudiants qui ne suivent pas détudes
de langue et une validation officielle de leur séjour
en France leur sera proposée.
Je profite de cette occasion pour dire à quel
point je me félicite de la présence dun aussi
grand nombre dassistants et dassistantes de langue
dans nos établissements scolaires et du travail quils
y réalisent. Véritables ambassadeurs de leur langue
et de leur pays auprès de nos élèves et
des enseignants des écoles, collèges et lycées,
ils préfigurent cette mobilité plus large des étudiants
et des enseignants que jappelle de mes vux.
Jinviterai dailleurs un grand nombre dentre
eux à la manifestation nationale organisée en France
le 4 avril dans le cadre de lAnnée européenne
des langues.
Des outils pour lenseignement des langues vivantes
:
Plusieurs types doutils seront mis à
la disposition des maîtres et des classes :
- Dès ladoption des programmes
de lécole primaire, ceux-ci seront mis à
la disposition de tous les maîtres. Des recommandations
pédagogiques seront mises en ligne sur le site Internet
de la DESCO (EDUSCOL).
- Très vite, après la parution
de ces programmes, des matériaux pédagogiques devront
être réalisés et permettre aux enseignants
délaborer une progression dans lenseignement
de la langue. Les éditeurs scolaires seront invités
à élaborer des méthodes adaptées
et la mutualisation des réalisations locales sera réalisée
par les sites de lAdministration et par le CNDP.
- En 2001, un appel doffres sera publié
par la Direction de la technologie pour la réalisation
doutils multimédia, sur la base dun cahier
des charges précis. Il concernera plusieurs langues vivantes.
- Pendant lannée 2001, une plate-forme
de cybercorrepondance sera mise en service au cours de lannée
2001. Elle proposera à tous les élèves pendant
leur parcours scolaire ladresse de deux correspondants
dans deux langues différentes. Ce service fera lobjet
dun projet pédagogique élaboré par
les enseignants.
- Des recommandations seront élaborées
pour aider les collectivités locales à organiser
léquipement des salles de classe le mieux adapté
à cet enseignement.
Lobjectif de diversification des langues vivantes
Se pose bien entendu la question centrale des langues
enseignées.
Cette question est trop importante pour que la réponse
soit dictée uniquement par des préoccupations de
gestion du système éducatif. Elle nécessite
une analyse sérieuse des besoins des futurs citoyens que
sont les élèves.
La prise en compte de ces besoins réels conduit
à plusieurs considérations qui doivent nous servir
de guides :
- La seule connaissance de langlais
ne peut suffire. Tout montre que lavenir de notre pays
et des jeunes Européens impose la maîtrise dau
moins deux langues vivantes étrangères en plus
de la langue maternelle.
- Mais la connaissance de langlais
est nécessaire pour tous. Lenseignement de cette
langue sera proposée à tous les élèves
au collège.
- La connaissance véritable dune
langue et laptitude à une communication authentique
avec des locuteurs étrangers supposent la connaissance
des faits culturels qui constituent lidentité de
ces locuteurs. La langue et la culture quelle porte sont
liées. Jattends des groupes dexperts chargés
délaborer les programmes pour les langues vivantes
quils définissent précisément ce lien
et ce qui doit être acquis par les élèves.
- Notre pays possède de nombreuses
langues régionales qui constituent une partie de sa diversité
culturelle. Laccès à ces langues et à
ces cultures doit permettre aux élèves qui le souhaitent
de sapproprier cette richesse. Il ne sagit en aucun
cas dun repli sur des particularismes mais dune reconnaissance
de la diversité en Europe. Les langues régionales
parlées en France sont dailleurs dans certains cas
également des langues de proximité, parlées
au-delà de nos frontières. Les langues vivantes
régionales contribuent au plan de généralisation
des langues vivantes à lécole primaire. Les
élèves qui recevront cet enseignement auront la
possibilité au collège de débuter lapprentissage
de deux langues vivantes étrangères.
La mise en uvre des conséquences pratiques
de ces choix nécessite une modification des représentations
collectives sur la place et le rôle des langues vivantes.
La France a un rôle moteur à jouer dans la prise
en compte de la diversité linguistique et culturelle.
Tous les acteurs et les partenaires naturels de lécole
doivent se mobiliser pour obtenir une véritable diversification
des langues enseignées dès lécole
primaire.
Il sagit de faire comprendre aux familles et
aux élèves que rien nimpose de commencer
son parcours en langues vivantes par létude de langlais.
Les dispositions qui seront prises pour le collège et
le lycée garantiront à tous les élèves
la possibilité daccéder à un niveau
comparable de compétence dans les deux langues apprises,
quel que soit le moment du début de cet apprentissage.
Une première mesure consistera à offrir
à partir de la rentrée scolaire 2003 lapprentissage
de langlais en seconde langue vivante dès la classe
de sixième à tous les élèves ayant
entrepris létude dune autre langue à
lécole primaire.
Personne ne peut se contenter de la situation actuelle.
Rappelons que seuls 24% environ des élèves apprennent
une autre langue que langlais en cours moyen et, encore
plus grave, seulement 10% sont dans ce cas en classe de sixième.
Mon objectif est de corriger ce déséquilibre.
Une première étape que doit atteindre très
rapidement chaque département consistera au moins à
maintenir létat actuel de la diversification au
cours moyen et de réduire rapidement la différence
avec la situation existant en classe de sixième, grâce
à la continuité des apprentissages entre école
et collège, par la carte des langues, par linformation
apportée aux familles ainsi que par les incitations prévues
en faveur de la diversification.
Le système éducatif français
ne peut assister sans réagir par exemple à la réduction
actuelle de la part respective de lenseignement de lallemand
en collège. Cette diminution est lourde de conséquences
quand on sait limportance des échanges culturels,
éducatifs, économiques et politiques entre nos
deux pays. Réagir au déclin de lenseignement
de cette langue en France, cest prendre la mesure de limportance
de la compréhension réciproque des peuples allemand
et français pour lavenir de nos pays et de lEurope.
Des initiatives seront prises bientôt avec nos partenaires
allemands en faveur de lapprentissage de la langue du partenaire.
De la même façon, lenseignement
de litalien ne connaît pas actuellement un niveau
de développement satisfaisant en première langue
vivante, en regard des liens culturels et de limportance
des échanges économiques qui unissent nos deux
pays
Peut-on comprendre pourquoi une langue comme le portugais,
qui ouvre des portes vers des pays aussi importants que le Portugal
et le Brésil, ne concerne que 10 000 élèves
environ dans nos collèges et nos lycées ?
Enfin, je citerai le cas particulier de la langue
arabe. Alors que de très nombreux élèves
possèdent un savoir faire dans un dialecte, lenseignement
de larabe en collège et en lycée ne rassemble
quun peu moins de 7000 élèves. Il est urgent
de développer un enseignement plus conséquent de
cette langue de communication universelle et de permettre à
plus délèves laccès à
la richesse de la culture et de la civilisation du monde arabe.
Un état des lieux de la diversification sera
établi tous les ans par les inspections académiques.
Une synthèse sera élaborée par la DESCO.
La clé de la diversification des langues est
lélaboration dune carte des langues
par bassin de formation ou à léchelle
dun territoire pertinent pour la suite des études
des élèves.
A partir dun recensement le plus précis
possible des ressources humaines disponibles et des situations
locales, la continuité de lenseignement de langues
vivantes sera construite de lécole primaire au collège.
La collaboration étroite des collectivités locales
sera recherchée, ainsi que la prise en compte de lenvironnement
de lécole. Cest ainsi que la proximité
géographique dun pays ou dune région,
la présence importante de locuteurs dune langue,
lexistence de comités de jumelage ou limplantation
dentreprises étrangères devraient être
des facteurs pris en compte dans la définition de cette
carte des langues .
Ceci devrait également avoir parfois pour conséquence
la création de cursus dans des langues qui ne disposaient
pas jusquici denseignement de première langue
vivante dans le collège de recrutement.
De la même façon, des dispositions seront
prises, en concertation avec les représentants des personnels,
pour favoriser la continuité des apprentissages dans les
écoles.
Une contribution importante à cet effort de
diversification sera apportée par la transformation progressive,
en coopération avec les pays concernés, des séances
de langues organisées dans le cadre de lenseignement
des langues et des cultures dorigine (ELCO). La réflexion
en cours concerne larabe, lespagnol, litalien
et le portugais. Ces enseignements doivent souvrir à
dautres élèves et prendre toute leur place
dans le plan de généralisation des langues à
lécole primaire. Les élèves qui reçoivent
cet enseignement doivent pouvoir le continuer en collège
comme première langue vivante, tout en bénéficiant
de lapprentissage complémentaire de langlais
en sixième.
Dautres langues encore sont enseignées
à lécole primaire. Même si elles ne
représentent quune part minime en pourcentage, la
préservation de cet enseignement doit faire lobjet
de tous les soins et peut motiver des dispositions particulières
prises par les inspecteurs dacadémie dans un souci
de continuité.
La réussite de la diversification suppose une
volonté partagée de tous les acteurs.
Cette volonté naurait que peu de chances
de succès si lécole norganisait pas
de façon systématique une information complète
en direction des familles sur les parcours de langues vivantes
possibles dans un bassin de formation. Une campagne dinformation
doit être mise en place dans chaque bassin de formation,
sous la direction du service de linformation et de lorientation.
Elle substituera la logique de parcours de langues, qui englobe
nécessairement plusieurs langues vivantes, à la
demande ponctuelle de choix dune langue vivante. Elle éclairera
les familles et leurs enfants sur les caractéristiques
et les ressources offertes par létude des langues
proposées dans le cadre de la carte des langues
.
Partout où cela est possible, le choix de la
langue apprise à lécole primaire sera laissé
aux familles, en essayant de préserver léquilibre
délicat entre la pluralité des langues enseignées
dans une école et lintérêt pédagogique
de la présence du maître de la classe pendant les
séances de langue.
Bien évidemment, ce choix, même dans
le meilleur des cas, ne pourra être que limité.
La diversification des langues ne peut être quencadrée
.
La diversité des modalités pédagogiques
Lenseignement des langues vivantes à
lécole primaire est marqué actuellement par
une grande diversité : sections internationales, enseignement
bilingue pour les langues régionales, enseignement extensif
à raison d1 heure 30 par semaine pour les langues
étrangères.
Cette diversité doit continuer. Chaque dispositif
pédagogique contribue de façon spécifique
à la mission du service public.
La situation géographique et linguistique doit
être prise en compte. Lenseignement bilingue à
parité horaire mis en place pour les langues régionales
en est un exemple convaincant. Il fera lobjet dune
extension progressive, selon un mode dorganisation qui
sera précisé par des circulaires.
Lextension de ce dispositif à lenseignement
de langues de proximité géographique comme lallemand,
litalien, lespagnol et le néerlandais sera
encouragée dans les académies concernées.
Un inventaire de toutes les ressources disponibles sera entrepris
très rapidement dans chaque département et mis
en regard avec les demandes éventuelles des familles,
en concertation avec les collectivités locales et territoriales.
Le plus grand soin sera apporté dans le choix des sites
et des écoles pour que ces dispositifs ne se transforment
pas en facteur de sélection sociale.
Pour réaliser cette extension, les académies
et les départements rechercheront la participation active
de partenaires étrangers, qui pourra prendre la forme
de conventions, déchanges de maîtres ou de
jeunes, de mutualisation des ressources pédagogiques.
Lenseignement offert dans lensemble des
écoles doit connaître des formes diverses dorganisation.
La plus grande souplesse sera laissée aux équipes
pédagogiques et à chaque inspecteur dacadémie.
Chaque fois que cela sera possible, la présence
de locuteurs natifs sera mise à profit pour organiser,
en plus des séances régulières de langue,
des moments dutilisation intensive de la langue.
Lune des formes que je souhaite voir se développer
est lorganisation, avec laide des collectivités
locales et territoriales, de classes linguistiques analogues
aux classes découverte ou aux classes patrimoine. En sappuyant
sur les secteurs associatifs qui gèrent ces centres, notamment
les Pupilles de lEnseignement Public et La Ligue de lenseignement,
il est souhaitable de mettre en place de véritables bains
linguistiques pour les écoles. Grâce à la
présence de locuteurs natifs, dassistants ou de
maîtres étrangers participant à un échange
poste pour poste, les élèves dune classe
pourront ainsi participer à des activités diverses
dans la langue. Ils recevront pendant une période un enseignement
disciplinaire dans la langue. Avec laide des DRAC, des
activités dexpression artistique dans la langue
apprise pourraient être offertes aux élèves
pendant cette même période, comme par exemple le
chant choral.
De tels centres répartis sur le territoire
offriront au plus grand nombre décoles et délèves
la possibilité dun contact important avec les langues,
en complément de lenseignement reçu pendant
le reste de lannée scolaire.
Dans la mise en place de toute cette palette de dispositifs
en faveur dun apprentissage diversifié des langues
pour tous les élèves, la participation des collectivités
locales et territoriales est souvent la condition de la réussite
de ces projets. Celles-ci doivent pouvoir pleinement accompagner
les initiatives de lEcole.
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Toutes ces mesures destinées à mettre
en place de façon définitive lenseignement
des langues vivantes dans lécole primaire française
auront un prolongement au collège et au lycée.
Elles poursuivent un objectif à la fois ambitieux mais
impératif : faire accéder lensemble des Français
à la maîtrise des langues vivantes. Sans laisser
croire que chacun peut parvenir à une compétence
de locuteur natif, tous nos efforts doivent permettre à
tous les élèves et étudiants de maîtriser
suffisamment deux langues vivantes pour communiquer efficacement
avec des locuteurs de ces langues.
Notre pays souffre dun complexe envers cet apprentissage.
Nous sommes réputés comme étant peu désireux
de parler des langues étrangères.
En faisant des langues vivantes une discipline fondamentale
dans notre système éducatif, ces décisions
aideront à la prise de conscience et au sursaut nécessaires.
Ce constat largement caricatural repose cependant
sur un malentendu.
Contrairement à une illusion fort répandue,
la France nest pas un pays monolingue. La langue nationale
est commune à tous ses habitants et sa maîtrise
constitue lune des priorités absolues pour le système
éducatif. Ceci ne doit pas faire oublier que les langues
régionales sont parlées et comprises par une partie
non négligeable de la population. Elles sont même
très vivantes dans certaines parties du territoire français.
Les migrations successives vers notre pays nous ont permis daccueillir
de très nombreuses personnes maîtrisant dautres
langues que le français.
LEcole doit valoriser toutes ces compétences
linguistiques qui constituent une richesse individuelle et collective
et les traiter comme des éléments du profil plurilingue
que chacun doit progressivement développer. Lintroduction
du Portfolio européen des langues du Conseil de lEurope
dans des écoles volontaires peut nous y aider.
Je suis heureux de pouvoir annoncer ces décisions
importantes pour les langues vivantes au début de lAnnée
européenne des langues. Ces décisions sont effectivement
une contribution importante de la France à lEurope,
dont lavenir passe par le respect de sa diversité
culturelle et linguistique et par la promotion du multilinguisme.
Pour en savoir plus :
- Communiqué de presse du 29 janvier 2001
- Dossier thématique : L'enseignement des langues
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